Années 60 sculpture A
argile, peinture, format moyen
Que l'on me pardonne encore une fois la faiblesse des documents, ces polaroïds sont tout ce qui me reste de ces travaux. Dans un coup d'humeur, j'ai balancé une dizaine d'œuvres en volume de ce type dans ma camionnette et ai transporté le tout jusqu'à Plaisir, en région parisienne. Là-bas se trouvaient des grands dépotoirs de la capitale, sous forme de collines de débris diversifiés. Un arabe joyeux, sur son bulldozer m'a tracé une route dans ces débris, je l'ai suivi, et après un virage dans cette montagne de détritus, m'a dit de déverser mes sculptures, d'un air que j'ai trouvé compréhensif. Comprenait-il que je me délestait d'une part de ma vie d'artiste? J'avais décidé d'en finir avec l'art pur... et passer à la déco, plus exactement au "design", révélation de l'art appliqué aux objets du quotidien, qui faisait fureur ces années là.