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La dame aux coussins, acrylique sur toile, petit format, années 70
Ces petites toiles étaient exposées sur les murs d'un salon de thé parisien, L'Ébouillanté. Les prix étaient petits, mais je les exécutais très vite, en une séance. Les consommateurs partaient souvent avec la peinture sous le bras, après avoir réglé leur pot et la toile à la caisse. Mon répertoire d'images, pour les motifs, étaient des clichés pris un par un avec une caméra Nizo 8mmm, compacte, mais tout de même assez encombrante pour se promener discrètement avec. Je faisais des km à pieds, filmant tout le temps tout et n'importe quoi. Chaque film me donnait 3000 images, que je regardais, après tirage, dans une visionneuse soviétique sur un tout petit écran de 7 ou 8 cm dépoli devant une lentille de Fresnel. L'image donnée était passablement floue, ça m'arrangeait bien pour en tirer une peinture, mais je n'en trouvait qu'une demi-douzaine d'intéressante par film.